Voyage au bout du monde

VOYAGE AU BOUT DU MONDE

DES ANCIENS DE ST ILAN EN GUADELOUPE

 

 

Depuis longtemps déjà, Roger Carré nous l'avait proposé : que les anciens de St Ilan qui le désiraient puissent faire ensemble un voyage en Guadeloupe.

Pour répondre au quota, des 25 participants nécessaires à notre équipée, nous avons accueilli quelques parents ou amis des « anciens » qui par leur convivialité, Une table joyeuseleur allant ont tout de suite montré qu'ils étaient des nôtres.

C'est des quatre coins de Bretagne, de Normandie que convergèrent vers Nantes le 25 novembre 2000, les participants à notre voyage. Formalités d'embarquement - sourires des hôtesses - quelques heures de vol au dessus de l'Atlantique puis dépaysement : chaleur... couleurs... végétation luxuriante... quelques formalités - très peu : nous sommes toujours en France, puis c'est le transfert vers l'hôtel Manganao de St François où nous attend un punch de bienvenue.

Dimanche 26 novembre 2000

Fête du Christ Roi - Messe à St François - Curé originaire de Brazzaville - avec lui concélèbrent Grégoire, curé de Briac, Louis Sénéchal et André Marsollier. Fête des personnes âgées de St François, fête haute en couleurs : madras, jupes et robes multicolores.

Visite du marché où des haïtiennes nous proposent fruits, légumes et épices qui nous mettent en appétit. Mais avant de prendre notre repas, nous allons visiter la Pointe des Châteaux à l'extrémité Est de la Guadeloupe face à la Désirade. Promontoire escarpé balayé par le vent où les gerbes d'écume montent à l'assaut des rochers, en retombant en milliers de gouttelettes de soleil.

Restaurant au bord de la mer... Nous attendons que tout le monde soit réuni (Il faut dire que pour le transport : un minibus et une voiture cinq places c'était un peu juste, et plusieurs rotations sont nécessaires - période d'essai - les jours suivants, forts de notre expérience, nous prendrons davantage de véhicules).

Après un ti-punch bien « frappé », poissons grillés, riz, bonne ambiance... Vers 15 heures nous prenons le chemin du retour avec comme objectif un bain sur la plage des Caraïbes. Près de la Pointe Tarare, et guidés par Michel Desporte, nous trouvons la plage de nos rêves. Il a fallu que nous ayons le nez dessus pour nous rendre compte que nous étions sur une plage de naturistes. On nous avait bien dit qu'il y avait de beaux bijoux aux Antilles !

Tranquillisez vous, les nôtres sont restés bien à l'abri...

Le soir après le repas, nous nous retrouvons pour faire le point et établir le programme du lendemain.

Lundi 27 novembre 2000

Départ 9 h. Le soleil est déjà dans le ciel depuis 6 h, il nous attend et va nous accompagner toute le journée. Trois véhicules : 2 minibus et une cinq places avec aux volants 3 volontaires - courageux - chauffeurs : Petit Louis, Marion André et Jean Pierre Vincent.

Objectif de l'excursion le nord de l'île : lagon de la Porte de l'Enfer en passant par Le Moule - Morne à l'Eau - Trou Madame Coco. Retour par les Abysses - St Anne - St François.

Trois voitures... pas facile de se retrouver tous ensemble. Cependant, notre itinéraire est jalonné de temps forts. Faites moi confiance allez à LE MOULE et buvez comme nous des ti-punch et vous trouverez la mer toujours belle, les filles jolies et le soleil chaud... chaud... Nous nous sommes retrouvés aussi au lagon de la Porte de l'Enfer, nous y avons admirés les falaises et la mer aux teintes turquoise, vertes, bleues, nous y avons goûté un sorbet au coco arrosé d'un «philtre d'amour » (rhum) que le bistrotier ambulant cachait derrière le siège de sa voiture. Allez donc savoir, après ça, pourquoi la casquette de Gaby avait tendance à se mettre de guingois...

En passant par l'anse Bertrand, nous sommes parvenus à Port Louis.

Notre groupe s'est arrêté au « Poisson d'or ». Chaque véhicule a dû trouver son restaurant... quant à nous, lassés de la lenteur du service, nous y sommes allées de nos Avec Mgr Ernest Cabochansonnettes. Il faut croire que nous y mettions du coeur et du talent puisque nous avons eu droit au coup de la patronne : son rhum le plus vieux.

Les cocotiers et le sable fin de la plage de Port Louis nous ont tous réunis, nous avons fait caresser nos corps d'athlètes par les derniers feux du soleil couchant (ça, c'est pour faire joli - en fait, nous avons quitté Port Louis à 16 h 30) direction Morne à l'Eau pour aller y visiter un cimetière typique de cette région : les mausolées multicolores montent à l'assaut de la colline. Ce n'est plus un cimetière, mais un lieu de vie si on en croit les vestiges des lumignons qui témoignent du souvenir et du respect qu'ont les vivants pour leurs défunts.

Nous effectuons un retour par Morne l'Escale pour y admirer le panorama. Mais l'obscure clarté qui tombait des étoiles... vous connaissez... on n'a rien vu jusqu'à St François.

Mardi 28 novembre

Comme prévu au briefing organisé chaque soir après le dîner, deux minibus montent à l'assaut de la partie sud de Basse Terre, tandis que Petit Louis à bord d'une 4 places conduit André Marsollier, Louis Sénéchal et Roger Carré à Basse Terre pour y rencontrer le Père Ernest Cabo, Ancien de St Ilan, Évêque de Guadeloupe.

De ce séjour, nous pourrions en faire trois récits différents, selon l'équipe dans laquelle Coucou nous voil ...on se trouvait, aussi je ne vous parlerai pas des téméraires qui ont essayé de braver la soufrière mais qui en sont redescendus en courant (en bus quoi !) trop de brouillard, trop de vent.

En route donc, plein sud. Visite d'un temple hindou entre Sainte Marie et Capesterre, nous musardons pour admirer plus à l'aise fleurs, palmiers royaux...

Arrêt obligé à la plage de débarquement de Christophe Colomb près de Ste Marie pour nous rendre ensuite aux chutes de Carbet sur les hauteurs de Capesterre. Notre minibus s'arrête en « fin de goudron », près d'un petit restaurant « Saveurs tropicales » où Stéphanie, l'accorte restauratrice, nous conseille de prendre des bottes avant de nous élancer sur la piste qui nous conduira jusqu'à la troisième chute. Avant de partir rafraîchissement pour tout le monde, puis à la suite de notre aide - chauffeur - botaniste averti Michel Desportes, nous prenons un sentier qui s'enfonce dans la forêt humide et luxuriante, on glisse, on s'enfonce... enfin, la chute ! havre de fraîcheur ! Mais il faut repartir... 2 h aller retour et goûter aux joies d'un bon repas créole accompagné d'une bière «corsaire». C'est d'ailleurs juste avant le repas qu'apparaît l'autre minibus, vous avez compris qu'il s'agit de nos téméraires compagnons de voyage qui arrivent à la recherche des chutes, mais au bout de 30 minutes, ils reviendront découragés devant l'état du sentier.

Nos agapes terminés, nous repartirons pour Trois Rivières à la découverte du Parc Archéologique : Roches aux gravures pré-colombiennes, fleurs multicolores à l'abri de la futaie tropicale. Roches, arbres, fleurs et quelques autochtones rencontrés nous racontent l'histoire de l'île.

Au retour, nous avons encore un heure de soleil pour admirer Basse Terre et sa rade, la soufrière dans les nuages et la côte jusqu'à Mahant. Mais la nuit tombe vite et nous regagnons St François en empruntant la D 23 qui traverse Basse Terre d'Est en Ouest en son milieu.

Nous arrivons à l'hôtel à 20 h - Dîner ensemble, une même table, mets variés, ambiance chaleureuse.

Mercredi 29 novembre

Aujourd'hui, direction Pointe à Pitre - Lamentin - Sainte Rose. Là, à l'entrée de la localité, visite du musée du rhum, où nous nous initions à la fabrication de cet alcool à travers les siècles. Le musée abrite aussi une merveilleuse collection d'insectes et de papillons, témoignages de la diversité exubérante de la vie.

Pour terminer la visite : dégustation. Alors là, vous fermez les yeux et que voyez-vous ? un tourniquet auquel sont suspendues des bouteilles de différents rhums, il y en a... beaucoup. Maintenant vous ouvrez un oeil, et verre en main vous tournez à la recherche de l'élixir de vos rêves. Le reste sans commentaires...

Si vous allez vous baigner à Sainte. Rose, sachez que la plage est dangereuse, mais son sable et ses cocotiers sont une invitation à la farniente.

Retour par Deshaies et Pointe Noire où nous visitons une exposition de tableaux réalisés avec des sables de couleurs différentes récoltés par l'artiste sur différentes plages des Caraïbes.

Nous retrouvons la D 23 pour rejoindre la Côte Est. Certains courageux s'arrêtent pour contempler quelques sites pittoresques ; mais la pluie bien vite nous invite à rejoindre notre base avec halte à Ste Anne pour jeter un oeil au village de l'artisanat, véritable piège à touristes.

Jeudi 30 novembre

Tous les matins, nombreux étaient les courageux qui profitaient des premiers rayons de soleil, vers 6 h, pour prendre un bain à la plage de l'hôtel ; mais ce matin là, je le jure sur ma tête ! Gaby à pris son bain à 4 h. Il est vrai que nous partons de bonne heure : petit déjeuner 6 h 45. Départ pour Pointe à Pitre 7 h 30 pour un embarquement au port prévu à 8 h 30.

C'est sous un beau soleil que nous montons à bord du catamaran de la CTM qui va nous conduire aux Saintes, direction plein sud - mer peu agitée, les poissons sont là pour en témoigner, nous leur avons donné à manger.

Une heure de traversée, de loin, nous apercevons Capesterre et les plages de Basse Terre, puis nous entrons dans la magnifique baie de Bourg de Terre.

La troisième baie du monde par le spectacle qu'elle nous offre.

Les Saintes, petit archipel, aux plages bordées de sable blond où de petites falaises, couvertes de végétation luxuriante nous offrent le spectacle quasi surréaliste d'un environnement créé pour les poupées « Barbie ». Petites maisons aux volets de couleurs vives noyés dans les bougainvilliers, plages où se reposent des barques de couleurs chatoyantes. Nous partons à la découverte de Terre de Haut à bord du minibus, les routes bétonnées sont étroites et escarpées, chaque détour du chemin est un enchantement. C'est ensuite la visite du Fort Napoléon (le troisième du nom). Fort construit pour protéger la Guadeloupe des visées anglaises, mais l'entente cordiale l'a transformé en prison, puis aujourd'hui en musée.

Avec cette visite, c'est toute l'histoire de la Guadeloupe et des Saintes qui nous est contée. Bâti au sommet d'une colline qui domine les Saintes, le Fort Napoléon est entouréLouis Snchal   et Jean Dominique Pougnand de jardins où nous découvrons un panorama magnifique, des fleurs aux mille teintes et des iguanes peu sauvages.

La promenade se prolonge jusqu'à la plage de Pompierre protégée des fureurs de l'océan par les roches percées. Baignade de 12 h 30 à 13 h 30 et rendez vous au restaurant « La Paillote », chez Nadia où ensemble nous avons partagé un repas des plus agréables : ti-punch, accras, crudités, poisson grillé, purée au gratin, bananes plantains - Le sucré salé s'est achevé dans l'ambiance des bananes flambées et du café.

Pendant ce temps là, les barques échouées sur la plage à notre arrivée se balançaient au grès des petites vagues de la marée montante. Il était temps de regagner le bateau pour le retou. Mais là, les fragiles de l'estomac ont pris soin de se regrouper au pont inférieur, à l'arrière, et les poissons, déçus, nous ont fait un « au revoir ».

Au dîner, ambiance, nous fêtons la St André. A l'honneur : André Marsollier, et André Marion.

P.S. : J'allais oublier de signaler l'accueil chaleureux de la communauté spiritaine de Massabielle à Pointe à Pitre à notre retour des Saintes.

Vendredi 1e décembre 2000

J'ai décidé, ce vendredi de marquer une pause, de profiter du temps libre pour me baigner, à l'hôtel, de cet hôtel dont je vous ai peu parlé. Situé au bord de l'océan avec plage privée, les chambres très bien tenues sont dans des bungalows dispersés dans une végétation haute en couleur : bougainvilliers, arbres du voyageur, hibiscus multicolores, un régal pour les yeux. Je profite de ce temps que je m'octroie pour aller visiter le curé de St François, congolais qui a fui Brazzaville en guerre. Je travaillais avec sa mère à Air Gabon.

Pendant ce temps là, mes compagnons de voyage sont partis à la découverte du marché de Pointe à Pitre pour en ramener quelques souvenirs et des odeurs d'épices qui sont un enchantement.

Samedi 2 décembre 2000

Il faut se préparer au retour. L'avion dans l'après midi va prendre sur ses ailes tous les souvenirs heureux de 25 copains qui ne sont pas prêts d'oublier tous ces moments partagés Avec André Marsollier, nous pourrions reprendre en cour ce refrain :

« Ah ! rendez moi ma Guadeloupe et ma savane.., ce p'ti coin de bananiers où moi suis né »

Elle n'est pas belle la vie ? !

Jean Dominique Pougand

 

 

 

 

 

 

 

 

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